En 1953, avec la présence de la Sœur Anne Marie Bikerstaff, l’école s’est, de plus en plus renforcée tant sur le plan structurel que sur le plan administratif. Elle a fait de l’Ecole Sainte Trinité, désormais, une école mixte. C’est sous sa direction que des professionnelles en éducation, la plupart mariées, ont été intégrées au corps professoral ; avant, des raisons d’ordre religieux, idéologique ne leur ont été pas favorables. D’ailleurs, il a été formellement interdit aux femmes mariées d’en faire partie.

            Ensuite, en 1956, l’enseignement de musique a été introduit dans le curriculum académique de l’école. Un petit orchestre a pris naissance, premier jet de l’Orchestre Philharmonique Sainte Trinité – OPST. Ainsi est née la Section Musicale de Sainte Trinité, Ecole de Musique Sainte Trinité, qui s’est grandement développée avec le concours de talentueux musiciens haïtiens et volontaires américains. Elle aussi introduit des cours professionnels au curriculum académique, qui ont contribuée grandement aussi à l’Ecole Professionnelle Sainte Trinité en 1974. Ces deux sections ont été ajoutées à l’Ecole Sainte Trinité, ont transformé le site en un Complexe.

            En plus des cours de musique et de formation professionnelle, la sœur Anne Marie avait jugé important d’offrir aux enfants qui fréquentaient l’école une assistance psychologique et médicale. Aussi, une ration alimentaire équilibrée a-t-elle été offerte aux élèves afin de les mettre dans de bonnes conditions d’apprentissage. Donc, l’Ecole Sainte Trinité était devenue l’une des premières institutions académiques du pays qui respectaient les normes de formations.

            À la suite de problèmes de santé, sœur Anne Marie Bikerstaff a été obligée de retourner aux Etats-Unis d’Amérique pour se faire soigner. Elle a passé de 1953 – 1977 a la tête de l’école, près de 24 ans de service.